“Made in China”: un scénario toujours complexe

Je viens de finir de lire un article d’un journal local qui disait que le “made in China” ne signifie plus la même chose aujourd’hui que dans le passé, soit, des produits à prix réduits et de faible qualité. L’article énonçait que la classe moyenne chinoise s’était développée et que les salaires avaient augmenté, les produits peu chers – en termes de couts et de qualité – se raréfient. Bien que l’article soit dans le juste en ce qui concerne l’évolution continuelle de la qualité des produits chinois, le fait est que le « made in China » est un tableau élaboré et complexe. Un Chinois à dit : yi fen qian, yi fen huo, plus cher est le produit, meilleure est la qualité. Ce mois-ci, nous vous exposons quelques sujets sur l’approvisionnement dont il faut avoir conscience.

Complexité dans les catégories d’articles recherchés:  Bien que la Chine soit connue comme “l’usine du monde”, toutes les usines/sociétés ne peuvent produire un nombre illimité de produits. Cela signifie que si quelqu’un recherche une gamme de produits ou de séries de produits, il risque d’avoir à passer par différents fabricants. Selon les articles recherchés, les fabricants peuvent varier en terme de taille, de capacité, de position géographique, de niveau d’internationalisation, etc … ce qui ajoute à la complexité dans l’approvisionnement.

CAMAL a récemment travaillé sur un projet d’approvisionnement de différents types de boitiers en acier. Les exigences du client étaient tellement diverses qu’il était pratiquement impossible de trouver une usine capable de fabriquer tous les produits. Le résultat a été que nous avons choisi de travailler avec la plus grande usine qui ensuite à sous-traité des parties du projet à d’autres usines. Nous avons négocié pour un contrat où le travail d’assurance de la qualité était fait au niveau de l’usine (avec également une agence de Contrôle de renomée internationale) et la responsabilité pour la qualité était supportée par le fournisseur principal.

Ce genre d’approvisionnement où un fournisseur joue le rôle majeur peut réduire la complexité et les coûts/temps en travail d’audit et permet de consolider le risque et la responsabilité. L’inconvénient est que le prix de la facture finale peut être plus élevé que celle des fournisseurs individuels, mais cela permet de l’alléger en réduisant les coûts de transaction.

Spécialisation des fournisseurs: La spécialisation en Chine atteint des niveaux qui rendraient fier Adam Smith, l’économiste écossais pour qui l’augmentation de la division du travail était la clé pour la prospérité. Il y a des usines, sociétés, et même des villes dédiées à la fabrication d’un simple composant qui peut n’être utilisé que dans un produit dans une industrie d’un seul sous-secteur. Il s’agit d’un approvisionnement à double tranchant. Si quelqu’un ne produit qu’un seul composant, identifier le bon partenaire peut conduire à un accès illimité au composant et assurer une économie de coûts attractive. De l’autre côté, c’est également augmenter la complexité et particulièrement si l’une des parties n’est pas présente en Chine et n’est pas un expert dans l’industrie locale comme la recherche de la bonne usine requiert beaucoup d’investigations et de travail de terrain.

Le nombre de fournisseurs:  Etant donné la taille de « l’usine du monde », les fournisseurs d’un même produit sont en moyenne des centaines voire des milliers ce qui augmente la complexité d’y sélectionner un fournisseur légitime, réputé et fiable.

Un Client récemment avait besoin de se procurer un broyeur pour le traitement minéral. Notre recherche initiale indiquait que plus de 2.500 sociétés pouvaient produire le produit et étaient disséminées à au moins 6 bases de fabrication clés. Les 2.500 incluaient des marchands, fabricants, assembleurs et des fausses entreprises. Avec l’aide du bureau de recherche, des visites aux fournisseurs et des recherches préalables auprès d’experts industriels nous avons été capable de réduire le nombre de sociétés-clés à environ 10. C’est toujours un grand nombre, cela souligne une fois encore la spécialisation de la Chine dans la fabrication.

Finalement, une solution est de considérer lors d’approvisionnement en Chine l’idée de passer par des sociétés de négoce ou non. Les négociants sont essentiellement une boite noire liant le fabricant et l’acheteur et à ce moment-là il pourrait y avoir de multiples parties intermédiaires à une transaction. Une fois encore, le fait que ce soit adapté ou non dépendra du type d’approvisionnement requis, des contraintes de temps et des allocations du budget. Un négociant peut être une solution efficace pour diminuer la complexité et notamment quand il négocie avec les sous-traitant. Toutefois les commissions des négociants peuvent être très importantes et quand bien même certains peuvent refuser de supporter le risque de fabrication. Pour toutes ces raisons en Chine trouver le bon négociant peut impliquer des recherches. Mais cela peut être un partenaire bénéfique en fin de compte.

Cet article est paru à l’origine dans le Chinafrica Magazine, Made in China: encore un scénario complexe

China’s Environmental Regulations are Crippling its Steel Sector and Severely Wounding Manufacturing

I have just returned from a sourcing trip in Tangshan and I was marked by the blue sky and white clouds. In all my years in China, I have never seen Tangshan like this, let alone during winter. I have witnessed the same scene in the last week in Dingzhou, Anping, Shijiazhuang and other steel producing cities of China.

Downtown Tangshan (One of the key steel producing cities of China) – Nov 22, 2017

Clean Air at a Cost

New regulations in China have mandated anti-pollution measures / equipment / quotas / shutdowns etc. which have all led to increased costs amongst restricted supply. In Tangshan for instance, coal power is no longer permitted as a source of power for producing steel. The alternative, natural gas, is a cleaner energy source, but one that has lead to an increase of USD 10-15 per ton of steel.

With coal no longer a permissible source of (cheap) power, most coal processing machines lay ideal in most steel mills

Although most people appreciate the breathable air, there are hundreds of mills and processing plants that have been shutdown leading to lost income, unemployment and rising prices. Where shutdowns have not been mandated, increased costs have rendered many firms noncompetitive (locally and internationally) leading to bankruptcies and closures.

With the new regulations, electric furnaces have been targeted due to their typically high pollution and often smaller size in comparison to blast furnaces. The result has been extremely tight supply of steel especially billets that are necessary for downstream production, and which once constituted a major portion of China’s steel exports.

Not everyone is Upset with New Regulations

The biggest beneficiaries of the strict regulations have been blast furnace suppliers of steel billets. They have seen profits sour with figures of over USD 150 per ton. With some factories producing thousands of tons per week, business has been booming as artificially high profit margins continue.

On the other hand, downstream industries have been forced to buy raw materials at these elevated prices and ultimately the costs are being passed on to consumers. With fewer producers, elimination of the (Cheaper) electric furnace producers and new quotas, billet manufacturers have ripped immense profits during this period.

End of Cheap China?

Those who have paid close attention to the steel industry can only reminisce when steel prices were sub USD 150 compared to USD 600 per ton today. It is highly unlikely that the price will ever return to these figures.

Excessive steel billet (such as above) prices have caused a knock-on effect on downstream industries and manufacturing

Given that profits of the billets are abnormally high, it is possible that new regulations targeting certain enterprises will tame these margins therefore resulting in knock on effect for downstream industries, but its clear China has turned a chapter of cheap steel at all costs.

‘New Normal’ and the Changing China Opportunity

So what does all this mean for international firms looking to China for procurement or investment? Next week, I shall examine implications of this new normal.

 (Walter Ruigu is managing director of CAMAL Group, a trade and investment advisory firm based in Beijing, Nairobi and Lusaka and can be reached at wruigu@camaltd.com)

CAMAL fait son entrée dans le marché éthiopien

 

Le PDG de CAMAL, Walter Ruigu, interviewé par la Société de radiodiffusion éthiopienne sur les opportunités pour les entreprises éthiopiennes dans / avec la Chine

 

CAMAL a vu beaucoup d’opportunités en Éthiopie, en particulier à cause du soutien de l’industrialisation par le gouvernement.

Vice-président de la Semaine du commerce de la Chine Sean Xiao et le PDG et directeur des ventes de CAMAL. CAMAL voit l’Ethiopie comme un marché régional clé

Pour toute question, merci d’envoyer un courriel à info@camaltd.com

CAMAL a participé à China Trade Week au Kenya

L’équipe CAMAL a participé à la Semaine du commerce de la Chine au Kenya 2017.

CAMAL Booth

Les entreprises kenyennes s’intéressaient beaucoup à trouver des partenaires chinois et des achats en Chine.

Le MD de CAMAL, Walter Ruigu a fait un exposé sur la macroéconomie de la Chine et l’évolution des tendances en matière d’approvisionnement, en particulier leur impact sur les pays africains

CAMAL a acquis de nouveaux clients d’approvisionnement et de conseil lors de l’événement et nous prévoyons participer chaque année.

Pour toute question, merci d’envoyer un courriel à info@camaltd.com

Ce que l’avenir nous réserve

Dans le calendrier zodiaque chinois, 2015 est l’année du Mouton. Certains disent que ce signe porte malheur, non seulement dans les affaires personnelles comme le mariage ou les naissances, mais aussi pour l’économie. À quoi peuvent donc s’attendre les hommes d’affaire et les investisseurs chinois et africains pour 2015 ?

Une croissance toujours modérée – Ayant connu une croissance à deux chiffres pendant presque trois décennies, le gouvernement chinois recherche désormais une croissance « modérée » de 7,5 %, et veut ajuster les structures économiques en mettant l’accent sur la consommation intérieure. L’année 2015 verra un taux de croissance toujours en baisse, avec moins d’investissements dans les immobilisations et un contrôle plus strict des dépenses de l’État.

Une prédominance de plus en plus marquée de la Zone de libre-échange (FTZ) de Shanghai – La FTZ de Shanghai constitue l’une des réformes économiques chinoises les plus ambitieuses. Elle va plus loin que les Zones économiques spéciales en mettant en place des politiques et des régulations plus libérales, une plus grande liberté pour les entreprises étrangères basées en Chine, et en ouvrant des secteurs auparavant fermés à l’investissement étranger.

La campagne anti-corruption se poursuit – La campagne contre les « mouches » (les fonctionnaires de bas rang) et les « tigres » (les fonctionnaires haut placés) doit se poursuivre en 2015, le gouvernement estimant que la corruption à tous les niveaux est une menace majeure pour la stabilité du Parti et de la société. Les entreprises étrangères et locales doivent être conscientes que l’environnement commercial chinois évolue.

L’attention toujours tournée vers l’Afrique – En 2015 se tiendra la 6eConférence ministérielle du FOCAC en Afrique du Sud. Cette conférence entre la Chine et l’Afrique sera l’occasion de passer en revue les engagements politiques, économiques et sociaux passés lors du FOCAC de 2012 à Beijing. La Chine a toujours surpassé ses engagements lors des précédentes conférences. En 2012, la Chine avait annoncé l’allocation d’un crédit de 20 milliards de dollars à l’Afrique : il serait bien possible qu’elle ait encore une fois surpassé son engagement.

L’État de droit – L’une des conséquences principales de la 4e session plénière du 18e Comité Central du PCC a été l’accent mis sur l’État de droit. L’année 2015 verra la réalisation des engagements pris lors de cette session plénière. En parallèle de la campagne anti-corruption, l’accent porté sur la loi et l’État de droit changera la manière dont s’effectuent les transactions commerciales en Chine et modifiera l’ensemble du paysage socio-économique chinois.

Consolidation des entreprises chinoises, en particulier dans le secteur minier – Tandis que la Chine poursuit ses réformes économiques et devient une puissance économique majeure, le gouvernement a mis au point plusieurs politiques concrètes pour faire face à la trop grande fragmentation de certains secteurs, qui a pour conséquence un manque d’efficacité et l’exacerbation des problèmes environnementaux. Des dizaines de milliers d’entreprises d’extraction de charbon seront regroupées en une vingtaine de grandes entreprises. L’année 2015 verra donc des petites sociétés fermer ou être rachetées par leurs concurrentes de plus grande taille. Ces petites sociétés étant poussées hors du marché intérieur, les entreprises étrangères devraient prendre l’initiative d’engager avec elles des projets tournés vers l’international.

Croissance du secteur bancaire privé – Le secteur banquier chinois a longtemps été dominé par des banques d’État. Cependant, avec l’ouverture du secteur financier, des entreprises comme Tencent ont commencé à offrir des services auparavant réservés aux banques publiques. Tandis que le gouvernement continue à limiter le « système bancaire de l’ombre », les acteurs privés, y compris les systèmes de prêts entre particuliers, s’installent de plus en plus dans les niches du secteur. Mais les banques d’État ne se rendront pas sans combattre.

La Chine, catalyseur de l’économie mondiale – La Chine est déjà la première économie mondiale à parité de pouvoir d’achat, et sera probablement bientôt en position de revendiquer la place de première économie en termes nominaux. Outre la Nouvelle Route de la Soie, les projets de ligne ferroviaire liant Beijing à l’Europe, et le lancement de la Banque asiatique d’investissement pour les infrastructures, la Chine continuera à s’affirmer dans le paysage économique international.

Une coopération énergétique croissante entre la Chine et les États-Unis – Un proverbe africain dit : quand deux éléphants se battent, c’est l’herbe qui souffre. Mais les deux géants en question, la Chine et les États-Unis, semblent de plus en plus disposés à coopérer sur le sol africain, du moins en ce qui concerne l’énergie renouvelable. Une importante discussion a eu lieu à ce propos lors du récent sommet de l’APEC à Beijing, au cours duquel les États-Unis ont proposé de travailler conjointement sur l’amélioration de la capacité électrique en Afrique. Même si la Chine continuera à prendre en charge la majorité des projets, en particulier dans le secteur énergétique, la collaboration avec les États-Unis s’intensifiera certainement sur les projets d’énergie renouvelable en Afrique.

Plus de fusions-acquisitions (M&A) – Les entreprises chinoises, et en particulier les sociétés de capital-investissement et les sociétés cotées, ont été marquées par une augmentation des M&As à l’étranger en 2014, une tendance qui devrait se poursuivre en 2015. Le principal secteur visé par les M&As reste celui des ressources naturelles qui alimentent l’économie chinoise, ainsi que des technologies de pointe auxquelles les entreprises chinoises cherchent à accéder.

Alors que nous entrerons bientôt dans l’Année du Mouton, les entreprises africaines cherchant à établir des liens commerciaux avec la Chine devraient prendre en compte tous ces changements et ajuster en conséquence leur stratégie vis-à-vis de la Chine.

Cet article est apparu dans la magazine Chinafrique disponible ici Ce que l’Avenir Nous Réserve

10 conseils pour faire du business en Chine

Ce mois-ci, nous mettons l’accent sur les principaux facteurs dont doivent tenir compte les entreprises africaines qui souhaitent faire des affaires en Chine. Nous espérons que ces conseils jetteront les bases d’une meilleure compréhension de l’environnement commercial chinois.

  1. Prenez en compte le facteur géographique – La taille et la diversité de la Chine influencent votre stratégie d’entrée sur le marché et la sélection de vos partenaire. Les provinces de l’intérieur sont foncièrement différentes de celles de la côte, et les provinces du sud le sont de celles du nord. Les niveaux de consommation, les habitudes et la culture commerciale diffèrent. Il est important pour les entreprises de bien comprendre leur marché cible, plutôt que de supposer qu’ils traitent avec « un marché de plus d’un milliard de personnes ».
  2. Prenez en compte le type d’entreprise – Ne pensez surtout pas que « les entreprises chinoises » se comportent toutes pareil. Il est plus pertinent de distinguer les entreprises selon leur structure. Ainsi, les entreprises centrales d’État, les entreprises publiques locales, les entreprises privées, les sociétés par action, etc. ont chacune leur manière de fonctionner, leurs forces et leurs faiblesses. En fonction du type de projet ou d’industrie, il est donc recommandé de choisir l’une ou l’autre de ses structures.
  3. Discutez avec les autres entreprises étrangères – Les entreprises devraient apprécier de ne pas être les premières à tenter l’aventure en Chine. Elles devraient apprendre de l’expérience des entreprises qui les ont précédées sur le marché chinois. Il est important de se concentrer sur les histoires de réussite, mais aussi sur les échecs, afin d’en tirer les conséquences. Ce dialogue ne peut certes pas remplacer le travail de terrain, mais il est une source très utile d’informations complémentaires.
  4. Allez en Chine, n’attendez pas que la Chine vienne à vous – Étant donné la taille de la Chine, la plupart des secteurs compte des centaines, voire des milliers d’entreprises (voir 2). Mais seule une petite partie d’entre elles se sont aventurées à l’étranger, et moins encore en Afrique. Or il ne s’agit pas toujours des entreprises les plus puissantes ou les plus prometteuses. Les entreprises africaines devraient prendre le temps de se rendre en Chine, tout comme les entreprises chinoises vont en Afrique.
  5. Les entreprises chinoises connaissent mal l’Afrique – En dépit de la croissance fulgurante du commerce et de l’investissement en Afrique, la plupart des entreprises chinoises n’ont encore qu’une connaissance sommaire des 54 pays africains, tout comme les entreprises africaines connaissent mal les particularités locales de la Chine. Cela implique que les entreprises étrangères doivent expliquer leur projet et sa localisation à leurs contreparties chinoises. Elles doivent également leur fournir les informations nécessaires pour appuyer leurs arguments, surtout si elles veulent faire affaire avec une entreprise chinoise qui n’est pas encore engagée à l’international.
  6. Étudiez les règles d’investissement – Le gouvernement chinois a mis au point un Catalogue pour Guider l’Investissement Industriel Étranger, qui détaille les domaines dans lesquels les firmes étrangères ne peuvent pas investir. De leur côté, les entreprises chinoises doivent également respecter des régulations relatives à l’investissement à l’étranger.
  7. Engagez un avocat local pour les transactions importantes, notamment les investissements entrants – Cela peut sembler évident, mais un avocat qui connaît bien les régulations chinoises dans une industrie spécifique est un atout indispensable, dans un contexte d’évolution permanente des régulations. Un avocat local pourra aider les firmes étrangères à s’y retrouver dans les politiques nationales, locales et spécifiques à leur secteur.
  8. Trouvez un partenaire local de confiance – Il est très rare pour une entreprise étrangère de réussir en Chine sans partenaire local. D’un autre côté, la liste est longue des échecs des partenariats sino-étrangers. Il est donc crucial de connaître les atouts et les faiblesses de vos partenaires potentiels, de prendre le temps d’étudier les risques, de mettre en place un mécanisme de résolution des conflits et, en cas d’échec, d’avoir un plan de sortie clair.
  9. Comprenez les bases de la culture chinoise – Même si la Chine s’est beaucoup ouverte à l’international, comprendre sa culture commerciale est un facteur déterminant dans votre réussite. Cela va des simples formalités aux tactiques de négociation, qui diffèrent souvent de pays en pays.
  10. Soyez patients – Que ce soit dans l’entrée sur le marché, l’identification du partenaire ou l’engagement dans des projets à l’étranger, la patience est nécessaire, car la Chine a une culture, un système, des structures d’entreprises et des régulations très particulières. Sans négliger la macro, n’oubliez pas que le succès repose souvent dans la micro-économie : l’accès au marché, les régulations locales, la segmentation du marché, l’accès aux fournisseurs etc. Bien comprendre ces éléments demande du temps et de la patience.
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SFTZ : Conseils aux investisseurs

Nous nous intéressons ce mois-ci à certaines des mesures destinées à attirer les capitaux et entreprises étrangers dans la Zone de libre-échange de Shanghai (SFTZ), aux difficultés à surmonter et aux conséquences pour les entreprises africaines. Nous espérons que ces conseils vous permettront de mieux vous retrouver dans l’environnement commercial complexe de la Chine.

Tour d’horizon des politiques dans la SFTZ

La période d’essai pour la SFTZ a été fixée à 3 ans, pendant lesquels les régulations seront progressivement assouplies pour permettre plus d’ouverture à l’intérieur de la zone. Plusieurs mesures libérales (par rapport au reste de la partie continentale de la Chine) sont destinées à encourager les capitaux étrangers à entrer dans la zone :

  • Pas de condition de capital minimum enregistré pour les entreprises
  • Une procédure d’enregistrement plus rapide et des conditions simplifiées pour les entreprises chinoises et étrangères (l’enregistrement devrait prendre au maximum deux semaines)
  • Un secteur des services plus ouvert, comprenant différents domaines depuis les loisirs jusqu’à la santé, avec différents types d’assurances
  • Un programme qui permettra de tester une libre convertibilité du RMB. Les entreprises pourront par exemple utiliser un compte spécialisé pour avoir accès au RMB outre-mer.
  • Des taux d’intérêt flexibles à l’intérieur de la zone
  • Un système de taxes plus libéral, avec notamment la possibilité de verser des acomptes
  • Une politique plus libérale envers l’établissement de banques financées par l’étranger et de banques en joint-ventures. Les banques étrangères pourront désormais investir et échanger des instruments financiers avec moins de restrictions
  • Des restrictions moins grandes pour les biens importés, par exemple plus de temps gratuit au port
  • Une plate-forme améliorée d’échanges de biens à l’international et de configuration de ressources
  • Plus d’égalité entre les entreprises chinoises et étrangères dans la mesure où aucune approbation ne sera requise pour les activités ne figurant pas sur la Liste Noire

Tandis que ces politiques continuent d’être ajustées et mises en place, les autorités souhaitent tirer des leçons de cette période d’essai pour étendre certaines de ces mesures dans d’autres villes majeures de Chine.

Le développement de la SFTZ : quelques challenges

Alors que la SFTZ décolle, certains aspects restent problématiques pour les entreprises étrangères :

  1. L’existence d’une Liste Noire, qui réaffirme que la SFTZ n’est pas libre pour tous et que l’investissement étranger est toujours écarté de certains secteurs comme les mines, l’énergie et l’éducation. S’il existe une volonté de réduction graduelle du nombre de secteurs sur cette liste pendant la période d’essai, la vitesse et l’étendue de cette réduction restent toujours inconnues.
  2. L’existence d’un gouffre entre la SFTZ et le reste de la Chine. Même si la SFTZ bénéficie de mesures libérales, ces mesures sont confinées dans la zone. Les entreprises présentes à la fois dans la zone et en dehors pourront se trouver limitées dans leurs actions entre la SFTZ et le reste du territoire chinois.
  3. Les mesures de la SFTZ sont généralement plus favorables aux entreprises chinoises qui se dirigent vers l’étranger que vers les entreprises étrangères qui viennent en Chine.
  4. Etant donné que la zone en est toujours à ses débuts, de nombreuses mesures doivent encore être clarifiées dans les années à venir, notamment les critères de réduction de la Liste Noire, ainsi que certaines politiques financières concernant l’échange des marchés à termes et les régulations des taxes.

Implications pour les entreprises africaines

La SFTZ est un grand pas en avant pour les entreprises chinoises et étrangères. Les entreprises africaines doivent se préparer à explorer les opportunités offertes par cette zone, en particulier pour les secteurs ne figurant pas sur la Liste Noire.

  • Les entreprises qui figurent sur la Liste Noire devraient faire attention à l’évolution des régulations, au cas où leur secteur deviendrait autorisé.
  • La SFTZ représente une source flexible de partenariats avec des entreprises chinoises. Cela peut permettre de surmonter des difficultés relatives au contrôle des devises, aux régulations complexes et à la bureaucratie, qui handicapent parfois la coopération avec une entreprise chinoise à l’étranger, en particulier lorsque les capitaux proviennent de la partie continentale de la Chine.
  • Les entreprises engagées dans le commerce international devraient maintenant rencontrer moins de restrictions et de procédures encombrantes dans leur dialogue avec leurs contreparties chinoises.
  • Le fait que les politiques de la SFTZ soient plus favorables à l’investissement à l’étranger de la part d’entreprises chinoises devrait encourager les entreprises africaines à profiter de ce capital disponible, en particulier dans le secteur des ressources et d’autres secteurs que le gouvernement chinois a désignés comme prioritaires pour l’investissement.

En s’installant dans la SFTZ, les entreprises africaines pourront profiter de mesures libérales qui n’existaient pas jusqu’ici sur le continent chinois.

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Sélectionner un partenaire chinois dans la construction

Ce mois-ci, nous souhaitons aborder quelques facteurs clés à prendre en compte lorsque l’on choisit un partenaire chinois dans le domaine de la construction. Nous espérons que ces conseils vous permettront de mieux comprendre l’environnement commercial complexe de la Chine et de mieux vous y repérer.

Les compagnies chinoises de construction, qui correspondent généralement au modèle IAGC (Ingénierie, Approvisionnement et Gestion de Construction), ont acquis une grande réputation en prenant en charge certains des plus grands projets de construction au monde. La Chine se réclame de plus de la moitié des 10 plus grands immeubles au monde et, selon Construction, Building & Engineering News, plus de 60 % des projets majeurs de construction en Afrique sont maintenant pris en charge par des entreprises chinoises. Un regard rapide aux informations du ministère chinois du Commerce (MOFCOM) montre que plus de 3 000 entreprises chinoises sont autorisées à mener des projets internationaux. Comment, alors, identifier un partenaire IAGC convenable ?

  1. L’IAGC peut-il mener des projets à l’international ? Le MOFCOM possède une liste des compagnies autorisées à mener des projets à l’international. Outre l’autorisation, certaines entreprises n’ont aucun intérêt à s’aventurer à l’étranger, étant donné l’importance du marché intérieur.
  2. Quelle la source de financement pour le projet ? La source et le type de financement sont des facteurs décisifs pour le choix d’une entreprise chinoise IAGC comme partenaire. Ils conditionnent en effet directement le modèle de coopération, que ce soit des projets clés en main, des modèles « construction-exploitation-transfert » (BOT) ou des partenariats public-privé (PPP).
  3. • Si le projet est déjà financé, alors la plupart des entreprises seront capables de le prendre en charge. Cependant, si le projet nécessite d’être financé, alors se pose la question de comment l’IAGC recouvrera son financement :

    (1) Le projet a-t-il une garantie souveraine ?

    (2) Une institution financière internationale peut-elle garantir le projet ?

    (3) Une institution financière locale peut-elle garantir le projet ?

    • Si l’une des conditions ci-dessus est remplie, alors le champ des partenaires possible reste relativement ouvert.

    • En revanche, si le projet ne peut pas offrir l’une de ces garanties, alors il doit monter un dossier commercial :

    (1) Le projet a-t-il fait l’objet d’une étude de faisabilité par une institution réputée ?

    Les IAGC considèreront plus facilement des projets qui ne dépendent pas uniquement du marché, par exemple des projets d’énergie qui peuvent être soutenus par un accord d’achat d’énergie ultérieur.

    (2) Le projet nécessite-t-il que l’IAGC mène une étude de faisabilité ? Cela réduira considérablement les types d’entreprises intéressées par le projet.

  4. Quelle est la structure de l’IAGC ? Pour certains projets, il est préférable de choisir des entreprises d’État plutôt que des entreprises privées. Au sein des entreprises d’État, certains projets correspondent plus à des compagnies liées au gouvernement central (par exemple celles basées sur des accords de gouvernement à gouvernement ou celles qui nécessitent un financement des banques publiques chinoises comme la Banque chinoise d’Import-Export ou la Banque de Développement de Chine).
  5. Quels sont les besoins techniques du projet ? Pour la plupart des projets, les entreprises chinoises IAGC sont capables d’être les principaux entrepreneurs, tout en sous-traitant certaines sections spécifiques. Cependant, seules quelques entreprises sont autorisées à mener des projets qui nécessitent une expertise très spécifique comme la construction d’une piste d’aéroport ou d’installations nucléaires, surtout s’il s’agit d’entreprises publiques, car elles ont des conditions de licences spécifiques.
  6. Où est le projet ? Certaines entreprises IAGC ne sont pas autorisées à aller dans certaines régions géographiques en raison de régulations du gouvernement chinois, de politiques internes à la compagnie destinées à empêcher une compétition intra-groupe, ou simplement car l’IAGC n’a pas d’intérêt à mener des projets dans certaines régions. Les politiques pour réduire la compétition intra-groupe doivent notamment être prises en compte dans les plus grandes entreprises IAGC comme China Communications Construction, Sinohydro ou China Railway Construction.
  7. Doit-on faire un appel d’offre ? Certains projets nécessitent un appel d’offre international, mais certaines IAGC refusent de répondre à des appels d’offre. Les raisons peuvent être diverses : profits moindres à cause d’une compétition accrue, chances moindres d’obtenir le projet, investissement trop important pour répondre à l’appel d’offre etc.
  8. Alors que les entreprises IAGC chinoises poursuivent leur expansion sur le continent, il est crucial que leurs partenaires africains comprennent bien comment elles opèrent, afin d’identifier les partenaires convenables.

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Le secteur minier chinois, une opportunité pour l’Afrique

Ce mois-ci, nous souhaitons évoquer certains aspects clés que les entreprises minières africaines doivent avoir à l’esprit lorsqu’elles réfléchissent à un partenariat avec des entreprises chinoises pour profiter des opportunités créées par la consolidation gouvernementale du secteur minier chinois.

Un aperçu du secteur minier chinois

Bien que l’Afrique regorge de ressources minières, la Chine détient le titre du plus important secteur minier au monde. Elle est l’un des plus grands producteurs de minéraux comme l’or, le plomb, le charbon, l’étain, le fer et l’argent, et produit plus de 90 % des terres rares au monde.

Paradoxalement, la Chine est aussi le premier consommateur mondial de ces minéraux, et doit souvent en importer pour répondre à la demande. Il semble évident que le succès futur de l’économie chinoise repose sur sa capacité à sécuriser sur le long terme son accès aux ressources minérales.

Consolider le secteur minier

Selon le ministère chinois du Territoire et des Ressources, il existe plus de 100 000 entreprises minières en Chine, dont plus de la moitié sont des petites entreprises. Cette multiplicité de petites entreprises a pour conséquence une production minière inefficace et des risques accrus pour les travailleurs, car les accidents se produisent surtout dans les petites mines, en particulier dans le secteur du charbon. Pour résoudre ces problèmes, le gouvernement chinois a cherché à consolider le secteur minier. Les plus petites entreprises se voient obligées de choisir entre ces différentes options :

• Augmenter la production aux niveaux exigés par le gouvernement. Les entreprises avec un capital suffisant peuvent tout simplement augmenter la production pour entrer dans les critères gouvernementaux. Cependant, les exigences gouvernementales élevées et l’importance des investissements nécessaires font que cette option n’est pas toujours envisageable.

• Collaborer avec des acteurs de plus grande envergure pour atteindre la production requise. C’est la solution privilégiée par la plupart des entreprises. Cependant, la compétition entre les entreprises, leurs divergences culturelles et les fréquents désaccords sur les termes de la coopération font que cette option n’est pas toujours envisageable.

• Sortir du marché. Si les deux premières solutions ne sont pas possibles, les plus petites entreprises se voient contraintes de sortir du marché, soit en fermant, soit en allant dans d’autres pays. C’est une opportunité pour les entreprises africaines, en particulier celles qui cherchent des partenariats.

Une opportunité pour les entreprises africaines

Dans certaines provinces comme le Hebei, des petites entreprises (souvent privées) sont poussées hors du secteur du fer et de l’acier. Certaines de ces entreprises n’ont pas de problème en termes de technologie et de transformation des produits, mais elles n’ont pas une valeur de production suffisante et ont du mal à réduire leur consommation d’énergie et leurs niveaux de pollution. Voici les principaux avantages des entreprises africaines :

1. Opportunité de transfert technologique  – L’opportunité de transfert technologique et d’expertise est réelle. Etant donné l’importance du secteur minier en Chine, les entreprises classifiées comme petites en Chine pourraient être considérées comme de grandes entreprises en Afrique. Les acteurs de faible envergure sont poussés hors du marché, mais où iront-ils ?

2. Opportunité pour des investissements en capital  – Comme les plus petites entreprises sont poussées hors du marché intérieur, elles investiront leur capital dans d’autres secteurs ou se dirigeront vers l’étranger pour trouver d’autres projets.

3. Opportunité pour les exportations  – Comme les plus petites entreprises sortent du marché et que le ralentissement du secteur minier continue, le déficit minéral de la Chine provoquera une augmentation des importations, en particulier de minéraux de haut grade.

4. L’impulsion du « going out »  – Ce ne seront pas seulement les petites entreprises qui se dirigeront vers l’étranger. Avec un secteur de l’acier qui produit au-delà de ses capacités depuis des années et qui fait face à une diminution des subventions gouvernementales, des entreprises de plus grandes envergure cherchent également à sortir de Chine. Sinosteel, l’une des plus grandes entreprises chinoises de fer et d’acier, a ainsi signé un accord de coopération avec le gouvernement kenyan pour développer conjointement une usine d’acier.

Les entreprises africaines ont besoin de partenaires stratégiques

Il serait naïf de croire que toutes les entreprises poussées hors du marché chinois sont des partenaires viables. En réalité, beaucoup ont de réelles difficultés en termes de consommation excessive d’énergie, de nuisances environnementales, de technologies inadaptées et de sécurité au travail insuffisante. C’est pourquoi les entreprises africaines doivent être attentives lorsqu’elles sélectionnent leurs partenaires miniers chinois. Elles doivent comprendre les implications des technologies et processus offerts, en particulier en termes environnementaux. Il faut visiter les zones polluées en Mongolie intérieure pour comprendre que parfois, les meilleures leçons à tirer de l’industrie chinoise est ce qu’il ne faut pas faire.

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Pourquoi la Chine demeure une destination majeure pour l’approvisionnement?

Il y a eu un nombre incalculable d’articles et de livres relatif à la fin du règne de la Chine en tant qu’usine du monde. Il est vrai que l’augmentation des salaires a rendu la Chine moins compétitive dans les industries bas de gamme telles que le textile face à des pays low cost comme le Vietnam, le Cambodge et le Bangladesh. La Chine demeure toutefois l’une des plus importantes sources d’approvisionnement pour les produits de milieu à haut de gamme. Par exemple, les exportations d’équipements lourds de la Chine ont connu un taux de croissance d’environ 30 pourcent dans la dernière décennie. Même si l’industrie bas de gamme diminue, le pays se repose davantage sur une supply chain compétitive que sur le prix du travail. La Chine détient un ensemble de facteurs-clés qui contribuent à ce qu’elle soit un exportateur compétitif même si le paysage économique a évolué. Ils comprennent:

  • Infrastructure de haute qualité (notamment pour les infrastructures liées à l’export): Les transports ferroviaires et les routes de Chine, notamment au niveau des villes côtières, sont parmi les plus développées au monde. Avec un historique d’investissement à double chiffre dans l’infrastructure, les ports Chinois complètent les infrastructures ferroviaires et routières. Shanghai a depuis longtemps surpassé Singapour en tant que port le plus occupé au monde et il faudra du temps pour que des pays puissent rivaliser avec la Chine en terme d’infrastructures (qui continuent à se développer)
  • Augmentation de la force de travail qualifiée: La Chine produit des centaines de milliers d’ingénieurs et de scientifiques diplômés chaque année qui sont ensuite embauchés dans les industries locales. De plus, la Chine détient la plus importante population d’étudiants à l’étranger au monde avec une grande partie qui retourne au pays à la fin de leurs études. Même si l’importance a été donnée à la qualité plutôt qu’à la quantité en terme de diplômés, l’augmentation du niveau d’éducation va développer la compétitivité de la Chine face aux autres destinations low cost
  • Augmentation des dépenses en recherche et développement conduisant à une meilleure capacité d’innovation: Malgré la réputation en contrefaçon, l’innovation en Chine a continué de se développer. A rapport rendu par McKinsey & Company (Greater China) met en avant l’innovation dans des secteurs tels que l’énergie renouvelable, l’électronique grand public, la messagerie instantanée et la technologie mobile. Comme la concurrence interne et externe augmente, la Chine doit également se concentrer sur la réduction des prix, l’adaptation des business modèles et le développement de la supply chain. Cela conduira à l’élimination des entreprises les moins efficaces, tant locales que sur le marché de l’export.
  • Moins de coûts relatifs aux pays industrialisés: Malgré une croissance à deux chiffres dans les salaires et la valeur de la monnaie au cours de la dernière décennie, le salaire minimum en Chine est toujours inférieur à celui des pays industrialisés. L’augmentation des salaires est liée à l’augmentation de la productivité. C’est la raison pour laquelle les pays en concurrence avec la Chine sur les couts bas devront également la concurrencer en augmentant leur productivité et vice versa.
  • Spécialisation, pas uniquement au niveau du secteur, mais également au niveau du produit: La spécialisation de la Chine dans différents produits reste inégalée au monde. Il existe des villes entières dédiées à la fabrication d’un simple produit. Par exemple, Shenyang, une ville au nord-est de la province du Liaoning, s’est forgé une réputation dans son industrie lourde, et notamment dans la fabrication de voiture et de machines légères. Le Delta de la rivière des perles (Pearl River) est connu pour les industries du textiles et de l’électronique, alors que Shenzhen est devenu le centre IT de la Chine. De plus, la gamme de produit disponible dans ces agglomérations est diverse, de bas à haut de gamme, une différenciation qui constitue un facteur de compétitivité.
  • Des politiques pro-exportation: Il est vrai que les autorités chinoises ont décidé d’altérer le modèle de croissance mené par l’exportation pour un modèle tourné vers la consommation locale. Toutefois, la politique « going out » du pays combinée à une augmentation de la saturation du marché local, notamment dans des secteurs liés aux investissements en immobilisations comme dans l’acier, le ciment et l’équipement lourd continue d’avoir un soutien explicite (via des rabais ou des subventions à l’exportation) ou un soutien implicite (obstacles élevés à l’entrée, exigences de licences), notamment au niveau local. Ce soutien continuera à développer la compétitivité de la Chine au moins à court terme.

Un décalage vers l’intérieur : Comme les zones côtières sont devenues chères, des zones telles que Chengdu et Chongqing qui sont éloignées de la côte continuent de bénéficier d’une augmentation des investissements directs de la part à la fois d’entreprises locales et étrangères. Cela ne veut pas dire que le décalage n’est pas sans souci, mais avec le temps il se révèlera plus facile de se déplacer à l’intérieur même de la Chine qu’à l’étranger.

Cet article est paru à l’origine dans le Chinafrica Magazine,Pourquoi la Chine reste-t-elle une destination majeure?